Et oui ! Je ne suis pas seul pour mener l'équipe optimist compétition vers les sommets.
Effectivement, voilà une caractéristique très importante de mon activité d'entraîneur. Moi même et Julien Laurent composons un binôme pour encadrer ce groupe sportif et développer les projets de l'équipe. J'avais proposer ce dispositif la saison précédente (2013-2014) et ce pour plusieurs raisons:
D'abord un groupe optimist est très hétérogène. On peut pratiquer ce support à partir de 6-7 ans et jusqu'à 14-15 ans traversant ainsi les catégories poussin, benjamin et minime. Sur une même équipe on peut donc voir évoluer des enfants avec des âges, des niveaux de pratiques et des projets individuels extrêmement différents. Deux ans auparavant, c'est Julien qui gérait seul ce groupe. A mon arrivée au club, j'ai suivi le groupe R3, c'est à dire les petits débutants sur optimist plastique. Beaucoup d'échanges avec Julien nous ont permis de mettre en lumière les difficultés à gérer cette hétérogénéité en terme d'énergie et de gestion humaine et logistique des projets de chaque coureur.
Ensuite, une problématique liée aux nombres d'enfants se présentait. J'encadrais à cette époque un groupe R3 étoffé et beaucoup allaient continuer l'activité. Si bien que le groupe optimist compétition de Julien allait doubler en effectif (16 enfants) pour la saison à venir. Et il y avait beaucoup d'incertitude concernant l'encadrement de l'autre support pour les jeunes du club, le double L'EQUIPE.
Enfin, à titre personnel, c'est une formule qui me plait en tant que coach. J'ai déjà expérimenté ce travail à deux quand j'étais entraîneurs de handball et avais ressorti de nombreux points positifs. On peut y trouver une forme de complémentarité mais également de la contradiction nécessaire à mes yeux pour trouver l'équilibre d'une équipe, d'un projet.
Ce binôme a alors été créer avec l'approbation du président de club et nous pouvons à présent servir des objectifs tels que: valoriser le travail de formation et de recrutement des débutants, garantir un encadrement de qualité adapté à chaque coureur, couvrir des projets à la fois de haut-niveau et également de voile pour tous.
Cette saison 2014-2015 est donc notre deuxième saison à deux. Vous verrez dans l'article suivant que le bilan de notre première coopération est positif. Mais dès le début, nous avons été conscient qu'il pouvait être très piègeux de travailler à deux; Nous savions que le conflit pouvait naître. Etre coach, entraîneur, c'est aussi avoir un caractère fort, être un meneur, et parfois avoir des convictions que l'on apprécie pas être remises en cause. Pour garantir une bonne vie de "couple", Julien et moi même avons fixé nos règles du jeu.
- Avoir envie de bosser à deux. Si jamais cela devient une contrainte, il faudra réfléchir à un autre dispositif.
- Communiquer, échanger, confronter nos points de vue. Nous prenons donc énormément de temps pour concevoir ensemble la planification, les objectifs sportifs, les entraînements mais également pour discuter de nos humeurs ou états d'esprit ainsi que ceux de nos coureurs.
- Définir nos rôles et statuts. Sur ce point nous souhaitons travailler d'égal à égal. Nous gérons le groupe à deux. Les coureurs et leurs parents n'ont pas un référent préférentiel. Les échanges de mails concernant l'organisation , les programmes, les cas particuliers sont systématiquement envoyés aux deux entraîneurs. Puis nous précisons et différencions nos rôles et tâches dans la saison en fonction de la programmation sportive, des moments de fatigue ou de bonne forme, des affinités avec tel ou tel coureur.
- Avoir une vision de notre métier relativement semblable. Cette notion n'est pas vraiment une règle, c'est plutôt un point qui a motivé la décision de mener un groupe et des projet sportifs ensemble. Nos profils sont assez proches. Pour résumer, nous n'avons pas pratiquer la voile dans notre jeunesse, mais nous sommes tous deux animés par le plaisir du jeu, de la confrontation, de la compétition. Bien sûr nous n'avons pas que des points communs mais cette base est importante pour ensuite composer avec nos traits de caractères et nos points de vue différents.
Un coach a parfois aussi besoin d'être coaché lui même, félicité dans ses bons choix, accompagné dans ses projets, recadré dans les moments délicats. Voilà pourquoi j'ai proposé ce fonctionnement en tandem qui pour l'instant nous donne satisfaction.
Dans ce blog, je présente seul avec mon propre point de vue, un travail d'une année réalisé à deux.